La perfection....

« Pour être parfait »

« Si je comprends à fond le christianisme, il faut que la charité soit de toutes les vertus la plus fortement enracinée dans mon âme. Je témoignerai donc à Dieu un amour de complaisance pour ses infinies perfections, un amour de bienveillance qui me remplira du désir de le voir aimé et béni par tout le monde, un amour de préférence à toute créature.

Je proteste ne vouloir rien faire à l’avenir, de propos délibéré, qui soit tant soit peu contraire à ce saint amour. Je gémirai si parfois je suis infidèle à cette protestation ; et je chercherai à donner l’amour divin pour principe et pour fin à toutes mes pensées, à mes désirs, intentions et actions. Si je m’applique à combattre mes défauts et mes inclinations naturelles ; si j’accepte avec résignation les peines, les contrariétés, les déceptions, les ingratitudes, les mépris, ce sera surtout en pensant que ces épreuves servent à détruire en moi les obstacles au divin amour et m’en facilitent l’exercice parfait. Si je supporte les défauts du prochain en silence et en douceur, et si je me dévoue à procurer son bien, ce sera toujours par amour pour Dieu, et afin qu’il soit pour moi, comme le dit l’Apôtre, tout en tous (1Co 15,28) »

Hyacinthe-Marie CORMIER ( 1832-1916 ) Maître Général des Frères Prêcheurs en 1904, béatifié en 1994